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On a élu le “plus beau pâté en croûte du reconfinement”

On a élu le “plus beau pâté en croûte du reconfinement”

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Par Robin Panfili

Publié le

On a discuté avec le boucher à l'origine de cette petite merveille à la recette pour le moins insolite.

Aux premières heures du reconfinement et du couvre-feu qui l’a précédé, le fondateur du compte @pate_croute_france, Julien Perret, nous a embarqués dans une drôle d’aventure : élire le plus beau pâté en croûte du reconfinement à l’aide d’un grand concours organisé en ligne. Puisqu’on avait déjà eu la chance d’être jurés au championnat de France de barbecue, la rédaction n’a pas longtemps hésité avant de relever le défi. Après plusieurs semaines de concours et de votes d’un jury trié sur le volet, on tenait enfin notre vainqueur : Cyprien Picard.

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© Cyprien Picard

À 30 ans, ce boucher, originaire de Soissons (Aisne), vit en Australie depuis quatre années. Avec sa fiancée, Cyprien Picard y rejoint son meilleur ami de l’époque, qui le met en relation avec Roméo Baudouin, célèbre boucher de Victor Churchill, l’une des plus emblématiques boucheries de Sydney. Aujourd’hui, il y est en charge de la charcuterie et, évidemment, des pâtés en croûte.

Après avoir vu passer l’annonce du concours du plus beau pâté croûte du reconfinement, Cyprien Picard n’a pas hésité une seconde : il écrit à l’organisateur afin de savoir s’il peut participer depuis l’Australie – ce qui n’est pas possible pour le concours “officiel” du meilleur pâté en croûte.

Dès que j’ai su que je pouvais participer, les idées ont commencé à fuser. “Il fallait utiliser au moins trois produits d’une liste de six ingrédients : le gibier, la courge butternut, les cèpes, du coing ou de la poire, des noisettes et des châtaignes. J’ai eu envie de tout mettre, sourit-il. Pour le gibier, il réfléchit d’abord à du kangourou, Australie oblige. Il pense également à du chameau, puis à de l’émeu, un animal typique de l’Australie et le deuxième plus grand oiseau du monde actuel derrière les autruches.

De l’idée de départ à la photo de fin, Cyprien Picard dit avoir passé près d’une trentaine d’heures sur son pâté. Il y a d’abord eu les esquisses, les essais, les différentes farces à essayer… “Le losange central est composé d’une farce d’émeu, d’une autre au butternut et la dernière de cèpes, détaille-t-il. Ce losange est entouré par des demi-cercles composés d’un côté de kangourou et de l’autre de boudin blanc. Le tout est enveloppé dans une mêlée de porc et chameau avec noisettes et poires rôties et confites a l’armagnac. Et pour finir, une belle couverture en pâté brisée.”

© Cyprien Picard

“J’ai reçu beaucoup de messages de félicitation et d’encouragement. Et également reçu plusieurs messages me conseillant de participer aux championnats du monde”, dit-il. Il faudra être patient car, pour l’heure, le concours n’organise pas de sélections dans la région – seulement en France, au Japon et en Amérique. “Dès qu’ils arriveront en Australie, je serai le premier à tenter ma chance”, s’engage-t-il.

“Depuis ce concours, je reçois beaucoup de messages d’amateurs qui se lancent et me demande mon avis, des conseils, des recettes… Je trouve ça formidable, tout cet engouement autour du pâté en croûte.”

De là à révéler ses secrets ? Loin de là. “Allez, je vais quand même vous en glisser un pour réussir un pâté en croûte : il faut y mettre du cœur, de l’amour, comme je dis toujours. Dès lors que vous prendrez du plaisir dans la fabrication, votre pâté ne pourra être que réussi.”