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Quelle est cette Cité internationale de la gastronomie qui vient de voir le jour à Dijon ?

Quelle est cette Cité internationale de la gastronomie qui vient de voir le jour à Dijon ?

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© Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin

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Par Eve Chenu

Publié le

L’occasion de mettre à l’honneur le patrimoine culinaire français.

“Un lieu d’exception pour célébrer l’art de vivre à la française.” Dijon a inauguré vendredi sa Cité internationale de la gastronomie et du vin (CIGV), située dans l’ancien Hôpital du Saint-Esprit, un joyau architectural aux tuiles vernissées fondé en 1204. Objectif : “raconter et faire vivre” le repas français tel qu’inscrit au patrimoine de l’humanité.

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“Cette cité est un art de vivre unique. Elle fait résonner vin et culture”, a lancé le maire socialiste de Dijon, François Rebsamen, en coupant le ruban inaugural de la CIGV, dans l’enceinte de l’ancien hôpital médiéval magnifiquement restauré. “C’est éblouissant. C’est un mariage entre gastronomie, vin, culture, pédagogie…”, s’est émerveillé l’ancien président François Hollande en visitant le site de 6,5 hectares.

“Ce n’est pas unique en France. C’est unique dans le monde”, a ajouté M. Hollande, à l’origine de la décision, en 2013, de créer des cités de la gastronomie afin de “comprendre” ce qui fait le “repas gastronomique à la française”, tel qu’ajouté par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel en 2010. Quatre villes étaient retenues, avec chacune un thème : Lyon (“Alimentation et santé”), Paris-Rungis (“Alimentation durable et gastronomie responsable”), Tours (“Sciences humaines et sociales”) et Dijon (“Culture de la vigne et du vin”).

La capitale de la Bourgogne est en effet le point de départ de la prestigieuse “route des Grands Crus”, qui compte parmi les plus grands vins au monde, et dont les “climats” (parcelles de vignes) sont également classés à l’Unesco. Elle a de plus été choisie, au détriment de Bordeaux et de Reims, pour accueillir l’Organisation internationale de la vigne et du vin, équivalent d’une ONU du vin.

3 000 références de vins

Grâce à 250 millions d’euros de travaux, financés à 90 % par le privé, c’est sur ce vaste espace qu’est raconté, par le menu, le repas gastronomique français. On l’explique, d’abord, au travers de quatre expositions sur l’histoire, la pâtisserie, les vignobles bourguignons et l’art de cuisiner. Puis on le déguste, dans deux restaurants gérés par Éric Pras, chef bourguignon triplement étoilé, et une cave qui propose 250 vins au verre parmi plus de 3 000 références.

À tout cela s’ajoutent un village gastronomique de neuf boutiques (boucherie, épicerie, boulangerie…), une “cuisine expérientielle” proposant des démonstrations de chefs et ateliers, une école des vins, une antenne de l’école de cuisine et de pâtisserie Ferrandi, véritable institution parisienne, etc.

La grandeur de ce temple du bien manger pourrait faire craindre l’indigestion, d’autant plus que la CIGV table sur un million de visiteurs par an, pour une métropole de 260 000 habitants, et qu’une autre cité gastronomique, celle de Lyon, a dû fermer en 2020 faute d’avoir atteint son objectif de 300 000 entrées annuelles. “Nous n’avons pas la folie des grandeurs”, s’est défendu M. Rebsamen. “Un million de visiteurs, c’est un objectif tout à fait atteignable. Dijon avait 3,5 millions de visiteurs avant le Covid-19”, assure-t-il.

Konbini food avec AFP