Comment votre haine de la coriandre pourrait vous rendre (très) riche

Comment votre haine de la coriandre pourrait vous rendre (très) riche

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Par Robin Panfili

Publié le

La science a besoin de vous, et elle est prête à (bien) vous payer pour cela.

Le monde se divise en deux camps : ceux qui aiment la coriandre et ceux pour qui elle a le goût (au mieux) de savon ou (au pire) de détergent chimique. Si, beaucoup du premier groupe considèrent que le mépris pour cette herbe est un caprice, la coriandre est un aliment maudit pour les autres – 15 % de la population environ – qui ne peuvent rien faire de plus que la subir au quotidien – amis restaurateurs, par pitié, prévenez lorsque vous en mettez dans vos plats.

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Mais cette aversion physique et purement génétique envers la coriandre n’est pas une fin en soi. Si l’éviter au restaurant ou lors d’un repas chez des amis est souvent un long chemin semé d’embûches à cause de sa ressemblance avec d’autres herbes aromatiques parfaitement comestibles, l’heure de la revanche a sonné, écrit Food Beast.

“Super-goûteur”

Si vous détestez la coriandre et qu’elle dégage un goût de savon une fois dans votre bouche, c’est qu’il y a une chance que vous soyez ce que l’on appelle un “super-goûteur”. En clair, une personne capable de ressentir des saveurs, des goûts et des arômes de manière bien plus importante que le reste de la population. Car ceux qui n’aiment pas la coriandre disposent pour beaucoup de récepteurs gustatifs sensibles aux composés amers appelés phénylthiocarbamide (PTC) et propylthiouracile (PROP).

On estime à 25 % de la population mondiale les personnes qui disposent de ce petit super-pouvoir. Ainsi, détenir ces récepteurs gustatifs, situés notamment sur la langue, fait de vous une personne unique et très précieuse pour le monde scientifique et de l’industrie alimentaire. Les super-goûteurs sont, en effet, souvent sollicités du fait de la richesse, de la complexité et de la variété de leurs papilles gustatives et de leurs récepteurs olfactifs. 

Café, vin et crèmes glacées

“Cela signifie qu’ils sont plus susceptibles de discerner la moindre des différences entre les produits, en particulier lorsqu’il s’agit d’aliments plus amers comme le chocolat et le café, explique Food Beast. Dans l’industrie alimentaire, ceux qui ont un goût et une odeur accrus peuvent en fait être embauchés pour goûter le produit dès qu’il sort de la chaîne de production.

“Ils sont principalement sollicités pour détecter d’éventuelles légères différences de goût entre les lots. Et si l’une d’elles est détectée, ils peuvent alerter l’équipe des sciences alimentaires et leur faire savoir que quelque chose cloche.”

Si ces testeurs sont essentiels au contrôle de la qualité d’un produit, il s’agit également d’un boulot relativement bien payé en retour. En fonction de votre expérience dans le domaine, de votre formation à la détection des goûts et de l’endroit où vous souhaitez effectuer les tests alimentaires, vous pourrez toucher jusqu’à 70 000 euros par an pour goûter, pendant des journées entières, du café, des glaces ou du vin.

D’après les recherches de Food Beast, vous pourrez ainsi compter sur un salaire de 71 000 euros pour devenir goûteur de café. Pour goûter du vin, vous empocherez 62 000 euros. Et pour les glaces ? On ne vous en parle même pas. Si vous avez une formation relativement avancée en analyse sensorielle, c’est un petit pactole de 67 000 euros qui vous attend. Évidemment, il faut prendre en compte l’expérience et votre expertise dans le domaine pour atteindre de telles sommes. Mais, à bien réfléchir, le jeu en vaut bien la chandelle, non ?

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